Littérature et politique, l'articulation n'est pas de fantaisie.
Elle prend en effet tout son sens quand on sait à quel point l'ouvre de
George Sand est menée par des convictions fortes, celles qui regardent la
condition des femmes, mais aussi le peuple, peuple des villes et peuple des
campagnes, et la forme de gouvernement qui le dirige. Ces convictions
président à la rédaction des premiers romans ; elles prennent ensuite au fil
des rencontres, des lectures et des événements une coloration plus vive, un
ton plus assuré ; on les retrouvera, jamais renoncées, et singulièrement
affinées, dans les derniers romans et les Contes d'une grand-mère.
Les deux jours de colloque tenus en décembre 2004 ont permis à quelques
historiens et quelques spécialistes de littérature de croiser leurs regards,
leurs méthodes et leurs lectures des écrits de George Sand, façon active de
compter au nombre, toujours croissant, de ses descendants. Réunies dans ce
volume, leurs communications devraient apporter un éclairage plus précis, et
espérons-le, vraiment nouveau, sur une production exceptionnelle dans son
intention comme dans sa réalisation, sur cette présence du politique et de
la politique dans un travail d'artiste qui entend faire oeuvre de vérité, sur
ce que George Sand nomme sa "préoccupation sérieuse". Martine Reid |
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SOMMAIRE | |
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Eric Bordas : Les romans du Second Empire
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