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Pierre-Robert
Leclercq
George Sand, les années
Aurore
Anne Carrière, Paris, 2004, 286 p.,
15 x 20 cm, 19 €.
Les
écrivains qui s'attachent à raconter la vie d'un autre
écrivain, ceux surtout qui sont prévenus en sa faveur
et qui veulent le grandir ou le réhabiliter dans l'opinion publique,
ceux-là ne devraient pas agir contre son sentiment et sa pensée,
en frappant d'estoc et de taille autour de lui
George
Sand
Descendante
du maréchal de Saxe par son père et d’un oiselier
parisien par sa mère, Aurore Dupin voit le jour à Paris
le 1er juillet 1804.
Trop tôt privée de la présence paternelle, la future
George Sand partage son enfance entre sa mère et sa grand-mère,
deux femmes qui ne s’aimeront jamais.
Ces premières années sont jalonnées d’événements
douloureux, avec la mort du petit frère, et d’images traumatisantes
comme celles du Dos de Mayo lors d’un voyage en Espagne, en 1808.
Mais c’est aussi la découverte de Nohant, où Aurore
développe un amour des animaux et de la nature qui ne la quittera
plus, et de fréquents séjours à Paris. C’est
là, au couvent des Anglaises et sous l’œil vigilant
d’une abbesse intrépide, que la jeune effrontée
lie ses premières amitiés féminines, s’adonne
au théâtre et... rencontre Dieu.
En 1822, après avoir éconduit nombre de prétendants,
elle épouse François Dudevant, dit Casimir, dont elle
aura deux enfants. Loin de s’assagir, elle revendique son indépendance
et au travers de ses liaisons, supposées ou avérées,
et de sa collaboration avec Jules Sandeau, affiche son goût de
la transgression et de la liberté.
Des années de jeunesse tumultueuses où, de Paris à
Nohant, se croisent précepteurs, archevêques, hommes politiques,
journalistes et soupirants, préfigurant ce que sera la destinée
de George, née le 2 mai 1832, date a laquelle s’achèvent
ces Années Aurore.
Auteur de romans d’essais, de
pamphlets, Pierre Robert Leclercq a reçu le Prix Radio 1998
pour l’ensemble de son oeuvre de fictions radiophoni-ques. Il
collabore au Magazine littéraire et au Monde des
livres.
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