Disguise in George Sand's Novels Françoise Ghillebaert Revêtues de leurs déguisements féminins et masculins, les héroïnes sandiennes tournent autour des personnages masculins comme des phalènes autour de la flamme d’une bougie. Toutefois, comme Disguise in George Sand’s Novels le montre, le déguisement n’est pas un instrument destiné à séduire les hommes mais plutôt une stratégie pour renforcer l’identité des héroïnes. Le portrait des protagonistes féminins et androgynes dans Rose et Blanche (1831), Indiana (1832), Lélia (1833/39), Gabriel (1839), Consuelo (1842-3) et La Comtesse de Rudolstadt (1843-44) est une métaphore pour illustrer la continuité dans l’identité des héroïnes sandiennes avant et après les scènes de déguisement comme George Sand le stipule dans sa théorie du ménechme. Disguise in George Sand’s Novels explore le processus de maturation d’héroïnes romantiques et artistiques et souligne le sens mystique du déguisement comme rite de passage favorisant la naissance d’un nouveau type de protagoniste: mystique, indépendante et vouée à effacer les inégalités sexuelles et à aider les miséreux. Françoise Ghillebaert est Associate Professor (Maître de conférences) à l’Université de Porto Rico, campus de Río Piedras. Elle a reçu son doctorat ès Lettres de l’Université du Texas à Austin. Elle est la fondatrice et rédactrice en chef de la revue électronique Crisolenguas pour le Département de Langues Etrangères à l’Université de Porto Rico. Elle est la rédactrice invitée du numéro spécial de Postscript: Essays in Films and the Humanities consacré au Double dans les films (2003). Françoise Ghillebaert a reçu deux bourses du Fondo Institucional para la Investigación et une bourse du Programa de Estudios de la Mujer y el Género décernées par l’Université de Porto Rico, campus de Río Piedras.
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