Mon
cher maître,
J’attendais pour vous remercier de votre admirable lettre, la
naissance de ma petite-fille Aurore, afin de vous l'annoncer en même
temps. Nous l’attendions réellement, nous désirions
une fille. La charmante petite mère répondait de nous
la donner. Elle est arrivée hier, avec des cheveux noirs frisés
et des yeux pareils à ceux du cher petit que nous avons perdu.
C’est lui, n’est-ce pas ? Et elle vivra : on ne doute pas
quand on est heureux. Vous bénirez notre joie et cela nous portera
bonheur.
G. Sand
Nohant, 12 janvier 1866.
Correspondance, Tome XIX, p.632. |