Association Nationale des Amis
de la Marionnette
LE COURRIER DE LA MARIONNETTE
N°58, mars 2004
George Sand, les marionnettes
et les gens d'esprit
Le prochain numéro du Courrier
de la Marionnette (28 pages, un vingtaine d'illustrations), revue trimestrielle,
paraîtra fin mars 2004.
Prix : 9 €
Chèques à libeller au nom de :
Association Nationale
des Amis de la Marionnette
15 rue Théophraste Renaudot
75015 Paris
CCP 13 736 03 C Paris
La commémoration
de 2004 mettra au premier plan la personnalité de George
Sand et son oeuvre. Il nous a semblé, outre les rapports
traditionnels et profonds que le Théâtre Louis Richard
entretient avec la littérature, que nous nous devions de
mettre en lumière l’oeuvre d’un auteur pour
qui la marionnette a pris une place considérable dans sa
vie, plus encore que dans ses écrits.
C’est pour une part à la phrase énigmatique
soulevé par André Maurois : «Personne ne sait
ce que je dois aux marionnettes de mon fils» (Lélia
ou la vie de George Sand), que cette plaquette tente de répondre.
Notre volonté est de montrer que Maurice Sand n’est
pas un dilettante mais un grand marionnettiste. Que ce théâtre,
«un théâtre toujours possible» (G.S.)
avec ses spécificités, n’était pas
une forme marginale de l’art dramatique : «il n ‘y
a pas deux arts dramatiques, il n‘y en a qu‘un»
(G.S.). Sur la base d’un “canevas”, de dialogues
réduits au strict nécessaire, le marionnettiste
crée une œuvre littéraire fugitive, une «littérature
à improviser» (G.S.).
Dans ce qui nous semble être un débat entre Maurice
et George Sand, une des questions centrales de la marionnette
est posée : le but est-il de faire s’écrier
au spectateur : «on dirait des vrais !» au nom d’une
volonté de réalisme ou faut-il chercher une «vie
irréelle» (G.S.) ?
Le siècle du masque, de la caricature.., mais aussi de
la définition du “faciès” a amené
un nouveau regard sur la marionnette et la sculpture : nous évoquerons
un curieux jeu de masques. Enfin, le théâtre de marionnettes
de Nohant a joué, essentiellement, pour des adultes...
mais l’apport de George Sand est important lorsqu’elle
nous montre comment ce théâtre renvoie au monde de
l’enfance sans être en soi «destiné aux
enfant» (G.S.).
Il n’intéresse que «les enfants et les gens
d'esprits» selon la formule célèbre de l’auteur.
Avec cette plaquette, comme dans le spectacle “Masques et
Burattini”, nous visons ce public de “gens d’esprits”,
et tant pis pour les autres.
Alain Guillemin |
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