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GEORGE SAND Présentation et choix Colette Cosnier Collection EN VERVE 128 pages – 10,5 x 18 – 7,50 € ISBN 2-7058-0371-8
L’Auteur : Colette Cosnier, a enseigné la littérature comparée, et consacre ses recherches aux femmes du XIXe siècle. Elle a publié aux éditions Horay : « Marie Bashkirtseff, un portrait sans retouches », « La bolchevique aux bijoux : Louise Bodin », et « Rennes et Dreyfus en 1899, une ville un procès », en collaboration avec André Hélard ; aux éditions Fayard : « Le Silence des filles ». « De l’aiguille à la plume », et « Marie Pape-Carpantier, fondatrice de l’école maternelle » ; et aux éditions Guérin : « Hugo et le Mont-Blanc », et « Les quatre montagne »s de George Sand.
Le Livre : Profiter du bicentenaire de la naissance de George Sand (1er juillet 1804 – 8 juin 1876) pour en donner une image inédite. D’une part, une œuvre énorme : plus de quatre-vingt romans et nouvelles, des pièces de théâtre, une autobiographie et vingt-sept volumes de correspondance. D’autre part, une écrivaine caricaturée par l’école et la tradition, George Sand auteur de « romans champêtres » ennuyeux et moralisateurs, vivant des amours romantiques et tragiques avec Chopin, Musset, etc, puis devenant « la bonne dame de Nohant ». Un auteur qu’on ne lit plus parce qu’on a peur de s’ennuyer. A première vue, rien qui ne permette de la faire figurer dans la collection En verve. Mais… Après lecture de ses lettres (à ses amis, à Flaubert, Dumas ou à ses éditeurs) on découvre une toute autre femme, pleine de vie, d’esprit, d’humour. Et ses romans réservent bien des surprises : portraits vifs et caustiques de la société provinciale, propos sur le mariage, le couple, l’éducation des filles. « Monsieur*** chasse avec passion. Il tue des chamois et des aigles. Il se lève à deux heures du matin et rentre à la nuit. Sa femme s’en plaint. Il n’a pas l’air de prévoir qu’un temps peut venir où elle s’en réjouira. » Histoire de ma vie « Ceux qui accusent les écrits socialistes d’incendier les esprits, devraient se rappeler qu’ils ont oublié d’apprendre à lire aux paysans. » Le Péché de M. Antoine « Le paysan comprend le geste et non les mots, qu’il ne se donne pas la peine d’entendre ; ce serait un travail et le travail de l’esprit lui semble une chose contre nature. Il écoute avec les yeux. » Les Beaux messieurs de Bois-Doré « Je suis trop bien élevé pour tracer un chiffre qui désignerait au juste ce que j’appellerai, sans offenser ni compromettre personne, l’âge indéfinissable d’une femme. » Metella « La musique est une herbe sauvage qui ne pousse pas dans vos terres. » Les Maîtres sonneurs « Tenez-moi de l’argent au frais. Je vous porterai du manuscrit tout chaud. » 4/1835 Une découverte à faire et une remise en question du préjugé qui veut que les femmes sont incapables d’humour ! George Sand était une pionnière. Elle est aussi la première femme à prendre place dans la collection En verve.
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