Saison 2005
Littérature

Salons de lectures à Nohant
du 28 septembre 2005 à 20h30

« Mademoiselle de Maupin», d’après la nouvelle de Théophile Gautier
Adaptation :
Evelyne Loew
Interprétation :
Hélène Phillipe, Arnaud Lecarpentier

 

A l’instar de G. Sand, désireuses de s’affranchir de leur condition , des femmes au fil des siècles tentent parfois le jeu du travestissement, approchant de plus près, par ce biais, la condition de vie de l’autre sexe. Shakespeare et Marivaux l’ont conté, Théophile Gautier le fait à son tour en écrivant « Mademoiselle de Maupin », s’inspirant avec brio et fantaisie de la vie d’une chanteuse d’opéra du Grand Siècle.

J’avais appris à tirer l’épée et le pistolet; je montais parfaitement à cheval(…)j’étudiais bien la manière de faire siffler la cravache, et en quelques mois, je parvins à faire d’une fille qu’on trouvait assez jolie un cavalier beaucoup plus joli, et à qui il ne manquait guère que la moustache.
(extrait du Chapitre X de Mademoiselle de Maupin – 1835 -)

Si j’étais un garçon, je ferais volontiers le coup d’épée par-ci, par-là et des lettres le reste du temps. N’étant pas un garçon, je me passerai de l’épée et garderai la plume (…). Je n’ambitionne pas la dignité de l’homme. Elle me paraît trop risible, pour être préférée à la servilité de la femme
(extrait de la Correspondance de George Sand à Guéroult, 6 mai 1835)

« Mais le plus grand charme de la table, c’est la lecture en commun, à tour de rôle. Si peu qu’on ait de poumons, on peut bien lire chacun quelques pages, et l’on n’exige du lecteur aucun talent : on est si habitué au bredouillage de l’un, aux lapsus de l’autre que l’on ne s’arrête plus à se railler ou à se quereller. Je connais peu de plaisirs aussi doux, aussi soutenus, aussi attachants que celui d’avoir les mains occupées d’un travail quelconque, pendant qu’une voix amie (sonore ou voilée, peu importe !) vous fait entendre simplement, sans emphase et sans prétention, un beau et bon livre. » George Sand

Lorsque George Sand vivait à Nohant, la lecture à voix haute était, comme en témoigne cette citation « autour de la table », une habitude partagée en famille ou entre amis. Reprendre aujourd’hui cette tradition est une manière de continuer à faire vivre cette merveilleuse maison d’écrivain.

Cette manifestation produite par le Centre des monuments nationaux
est subventionnée par la Région Centre.

Informations pratiques :

Informations : tél. 02 54 31 06 04
ww.monum.fr
Maison de George Sand à Nohant
36400 Nohant (Indre)

Tarif unique : 5 €
Réservation indispensable (nombre de places limité)
Tel 02 48 24 06 87

Contact presse : Georges Buisson administrateur – tél. 02 48 24 06 87
mél.georges.buisson@monum.fr

La maison de George Sand à Nohant

Posée « au bord de la place champêtre sans plus de faste qu’une habitation villageoise »: ainsi George Sand évoque-t-elle sa demeure de Nohant, située au fond d’une cour entourée de dépendances. Construit à la fin du XVIIIe siècle pour le gouverneur de Vierzon, ce petit château fut acquis en 1793 par Mme Dupin de Francueil, grand-mère de George Sand, qui l’entoura d’un vaste parc. C’est dans ce cadre que se déroulèrent l’enfance et l’adolescence de la petite Aurore Dupin. Plus tard, elle y écrivit la majeure partie de son œuvre et y reçut nombre d’hôtes illustres : Liszt et Marie d’Agoult, Balzac, Chopin, Flaubert, Delacroix qui y eut son atelier… L’intérieur de la maison a conservé le décor que l’écrivain connut jusqu’à sa mort : salle à manger, chambre bleue, petit théâtre et théâtre de marionnettes.